En novembre 2005, Antoine de Galbert m’a confié le commissariat d’une exposition consacrée à Dieter Appelt que j’avais intitulée « Cinema Prisma». Etaient présentées des photographies, des sculptures, des dessins et un programme de films dont certains ont fait l’objet d’une soirée de projection au Centre Georges Pompidou.
Depuis juin 2018 et jusqu’au 28 octobre 2018, Dieter Appelt est à nouveau présent à la maison rouge dans le cadre de l’exposition consacrée à L’envol.
Dire que c’est « une très belle » exposition devient presque un pléonasme pour parler de la programmation de la maison rouge qui ne nous a jamais déçus et plus particulièrement cet « envol » conçu par Antoine de Galbert, Aline Vidal, Barbara Safarova et Bruno Decharme qui « nous invite à nous délester des pesanteurs et des mensonges numériques ». (Zaha Redman)
Les trois images de Dieter Appelt présentées à la maison rouge font partie d’une série de sept photographies réalisées à Oppedette, village du sud de la France. Dieter Appelt y a produit d’autres photographies, réalisé un film et construit une «maison» à même le flanc de la montagne.
« Ces photographies apparaissent alors comme des images intérieures, des images archétypales de la naissance et de la renaissance de l’homme dans le monde minéral, qui mêlent le rêve et la réalité. Dans la réalité picturale de la photographie, l’univers onirique et réel cohabitent ou fusionnent. Au moyen d’attitudes et de gestes, Dieter Appelt conçoit des images primordiales d’une expérience du monde imaginaire. Ses oeuvres réalisées au sein de la nature ont la force d’actions rituelles, dans la mesure où elles projettent des mythes anciens qui ont trait au devenir et à la mort de l’homme. L’artiste prétend s’intéresser aux rituels dans le but de se forger une mythologie personnelle véhiculant des archétypes, dont il aurait acquis la connaissance par une approche viscérale du paysage. À travers le contact corporel avec la terre, il souhaite toucher ce que ce Carl Gustav Jung appelle l’inconscient collectif, défini comme une sorte de mémoire universelle. » (Christina Tschech)
Cette série a été tirée par l’artiste en 5 exemplaires, dont un est disponible à la galerie. Elle fait partie, entre autre, des collections de la National Gallery of Art à Washington et de celles du Musée des Beaux-Arts de Houston.
« Je suis debout sur une saillie de la roche, dominé par la puissante voûte, l’engin fixé à mon corps. Mon cœur prend son envol. Je dédie ces photographies à Marguerite Duras. » D. Appelt
Plus d’informations sur le site de la maison rouge.