… De l’atelier, ce lieu où je m’efforce à chaque jour de franchir une frontière: un exercice qui serait le vertige de traverser, d’aller au-delà de ses propres limites et par-delà ce qui a déjà été exploré, vers des paysages imprévus.
Pour le dessin, il se construit sur une insistance de gestes horizontaux ou verticaux, répétitifs, jusqu’à ce qu’une crête se profile derrière ou devant une autre crête. Une topographie où je cerne et j’apprends à aménager le voisinage des différences, des oppositions et du semblable.
Pour la photographie, je tente toujours d’en déconstruire la servilité au réel sans en effacer le potentiel d’évocation: à coups de reprises, de couches multiples, jusqu’à ce qu’elle devienne une nuée trois fois lointaine mais aussi toute proche et remise à distance par un socle.
Pour la sculpture elle est au départ une géométrie configurée par la main à petite échelle, avant d‘être reconnue par le regard et de se cristalliser en masses nous confrontant dans l’espace; jusqu’à ne devenir que ces encadrements parfois sans images qui ouvrent vers une seule ligne de fuite.
Plus d’informations sur le site de la Galerie Roger Bellemare.