L’été dernier, dans l’ouest parisien, est né le Festival du Regard, nouveau rendez–vous en Ile-de-France, dédié au « 8e art ».
En extérieur comme en intérieur, le festival propose un parcours surprenant et ambitieux, alternant découvertes, surprises et retrouvailles photographiques dans des lieux emblématiques du patrimoine architectural et historique de la ville de Saint-Germain-en-Laye.
Cette année, la question de la matérialité de l’oeuvre photographique sera au cœur de l’édition 2016, en dévoilant le travail d’auteurs français contemporains, dont celui de l’artiste Bogdan Konopka.
“S’il y a un sujet dont l’intime peut être le support visuel, c’est peut-être celui qui offre au regardeur la possibilité d’y projeter ses expériences les plus secrètes, ces choses de la vie qui nous construisent ou nous détruisent un temps puis nous redonnent avec la force du souvenir le désir surpris de faire image. Ici, c’est une robe trouvée qui est devenue l’âme d’une précieuse dramaturgie photographique. Parfois elle est suspendue au vent, parfois posée comme une dépouille à la tête d’un lit nu, parfois elle est laissée au gré des éléments… et petit à petit la robe vient habiter notre regard et susciter une émotion contenue oscillant entre le désir du corps qui s’en est absenté et celui qui s’y devine dans une corporéité faite juste de luminance.
Entre le fantomal et le symbole, entre la résurgence d’une âme et l’aura d’une présence, s’offre cet ensemble sublime de « petites » photographies de Bogdan Konopka : douze icônes de sels d’argent pour nous amener au seuil d’un imaginaire où le souffle rencontre la vie qui fut, la vie qui continue, celle enfin qui demeure au plus profond de nous.”
Michelle Debat, extraits du texte de l’exposition « Six personnages en quête d’intime », Galerie Françoise Paviot, octobre-novembre 2014
Plus d’information sur le site du Festival du regard.
