L’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) fête cette année le cinquantième anniversaire de sa fédération : à cette occasion, elle a donné carte blanche à trois photographes, centrées sur trois thématiques affectionnées par chacun de ces trois artistes. L’occasion de renforcer les ponts entre l’art et la science.
Bogdan Konopka, aux côtés de Catherine Leutenegger et Olivier Christinat, s’est pour sa part concentré sur l’architecture de l’établissement suisse.
[Il] dépeint les bâtiments de l’EPFL à la manière de natures mortes. Ce photographe, qui a remporté en 1998 le deuxième Vevey International Photo Award organisé par le Festival Images, tente de capturer l’âme des lieux et la mémoire du temps. Aux bâtiments, pourtant dépouillés de présence humaine, Bogdan Konopka donne un souffle de vie. (…)
Pour diversifier l’exposition, l’artiste utilise trois
formats, deux chambres 4x 5 inch (japonaise) et une
chambre 8×10 inch (américaine). Ce qui retient surtout son attention, c’est la zone d’ombres, à la fois dans son sens commun et dans la nature même de la photographie. Dans ses images, l’intemporalité prévaut: «Même l’architecture contemporaine est photographiée comme si elle avait 1000 ans.»Ses paysages urbains crayeux attirent le regard avec une force magnétique. Dans la mesure où il pouvait sillonner toutes les terrasses sans entrer dans les laboratoires, le photographe a utilisé la technique dite de «perspective des oiseaux», révélant ainsi le fonctionnement de l’ensemble architectural depuis le haut.
Cette belle collaboration a donné naissance à un livre, “Regards sur l’EPFL”, réunissant les trente photographies produites par chaque artiste.
Avec le soutien du Musée de l’Élysée.
